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Créer des vagues de changement

January 24, 2024

 

 

Par Paluck Kohli

J’ai été impressionnée par le pouvoir de la pratique bouddhique lorsque mon cousin, alors âgé de sept ans, est parvenu à transformer une situation problématique à son école. Au cours de mes onze années en tant que pratiquante, j’ai toujours placé la foi au centre de ma vie, et relevé maints défis sans jamais m’avouer vaincue. En tant que responsable au sein du Groupe des jeunes femmes en Inde, j’ai soutenu les membres des Groupes de la jeunesse et de l’avenir. J’ai participé à plus de quatre cents dialogues bouddhiques et transmis le bouddhisme de Nichiren à soixante-quinze personnes. À la suite de quoi, après avoir surmonté de nombreux obstacles pour obtenir mon visa, j’ai finalement débarqué au Canada en juin 2019 pour y poursuivre des études de maîtrise en innovation et entrepreneuriat. Malheureusement, à mon arrivée, j’ai appris que l’accès à ce programme avait été révoqué. Cependant, de façon mystique, j’ai reçu une offre d’admission de dernière minute à l’Université Queen’s de Kingston, en Ontario. 

À partir de ce moment-là, de multiples difficultés sont apparues dans ma volonté de tisser de robustes liens d’amitié, de joindre les deux bouts pécuniairement et de lancer ma propre entreprise. Nonobstant les embûches, forte de ma foi profonde et bien ancrée dans la Loi merveilleuse[1], j’ai effectué ma révolution humaine. Je suis parvenue à surmonter de multiples défis et même à remporter de grandes victoires. Nichiren Daishonin a écrit :

« Plus résolue est notre foi, plus grande est la protection des dieux. Cela signifie que la protection des dieux dépend de la force de notre foi. Le Sûtra du Lotus est un bon sabre, mais sa puissance dépend de celui qui le manie. »[2]                                     

Après neuf ans de pratique bouddhique assidue et de récitation de Nam-myoho-renge-kyo, j’ai compris que ma mission était d’exercer dans le secteur de l’impact social[3]. Je ne souhaitais pas seulement percevoir un salaire, mais également œuvrer pour une cause et encourager d’autres jeunes gens. J’ai ainsi lancé ma propre entreprise en 2020, parallèlement à mes études. Mon université m’a énormément appuyée, me permettant de constituer une équipe formidable. Toutefois, malgré l’argent que j’avais reçu, je me débattais monétairement en raison de mon statut d’immigrante au Canada. Je me suis donc tournée vers le Gohonzon et j’ai récité d’abondants Daimoku. Je me suis entièrement consacrée à mes études, et j’ai participé aux activités de la SGI avec les membres du Groupe des jeunes femmes de Kingston. 

Je cite à nouveau Nichiren Daishonin :

« Comme je l’ai souvent mentionné, on dit que là où il y a vertu cachée, il y aura une récompense visible. »[4]

De manière tout à fait inattendue, mon directeur de programme à l’Université Queen’s m’a proposé un travail à temps partiel pour diriger des activités visant à promouvoir l’équité, la diversité et l’inclusion au sein de mon cursus d’étude. Ce poste tombait à pic financièrement. Cette période s’est néanmoins révélée émotionnellement éprouvante à cause de la pandémie. Les cas de COVID-19 avaient atteint un niveau record en Inde et, en avril 2021, l’un des responsables bouddhiques que j’aimais beaucoup y est décédé. D’apprendre que cette maladie avait emporté autant de vies m’a bouleversée. J’ai alors décidé de transformer ma peine pour générer davantage de bonne fortune en soutenant les membres de la SGI du Canada et en lançant une collecte de fonds d’urgence à Kingston pour venir en aide aux communautés marginalisées en Inde. Nous avons recueilli la somme de 10 000 $, et de nombreuses chaines d’information et organes de presse canadiens ont parlé de notre initiative. 

En mai 2021, j’ai quitté Kingston et déménagé à Toronto pour trouver de meilleures occasions d’emploi et vivre dans une plus grande ville. Au départ, je me suis sentie déboussolée, mais j’ai décidé de jouer le tout pour le tout en me lançant dans le vide. J’ai commencé à participer aux activités bouddhiques d’un district de Toronto Ouest. Puis, sur les conseils d’un de mes professeurs à l’Université, j’ai intégré un incubateur d’entreprises de Toronto, aussi appelé Centre pour l’innovation sociale, dont l’acronyme anglais est CSI (Centre for Social Innovation), et j’ai alors démarré mon entreprise. Les membres de ma communauté m’ont apporté leur soutien afin que j’élargisse mon réseau, mais l’adversité au niveau monétaire n’a pas tardé à se manifester. En effet, à l’époque, je travaillais à temps plein comme entrepreneure, mais mon seul revenu provenait de mon emploi à distance et à temps partiel pour l’Université Queen’s. 

Je me souviens clairement d’une journée de juin 2021 où je me suis retrouvée devant mon Gohonzon, profondément inquiète de ma situation. J’avais emprunté des sous à des ami.e.s, je remboursais toujours mon prêt étudiant, j’avais épuisé toutes mes économies et je venais de démarrer mon entreprise. Ce jour-là, j’ai prié avec ferveur en prenant la résolution que d’ici le 18 novembre 2021, je gagnerais un revenu mensuel suffisant pour couvrir tous mes frais et ce, en créant des valeurs grâce à mon emploi. Plus je récitais Nam-myoho-renge-kyo, plus je développais un état d’esprit débordant d’optimisme. J’ai ensuite cessé de me faire du souci pour mon budget, convaincue qu’en me fondant sur le concept de « foi, pratique, étude », les choses s’arrangeraient en bout de ligne. 

À ma grande surprise, en septembre 2021, j’ai été embauchée à temps partiel par le « Centre pour l’innovation sociale », soit l’incubateur d’entreprises auquel j’étais déjà affiliée. J’ai rédigé un article scientifique à propos des changements climatiques qui a été présenté la même année à la « Conférence des parties des Nations Unies », soit le plus important sommet de cette organisation. J’ai alors compris que je parvenais non seulement à planter de bonnes causes, mais également à concrétiser la vision de Daisaku Ikeda[5]. J’ai poursuivi assidûment ma pratique bouddhique, mais j’étais encore loin de mon objectif qui consistait à gagner suffisamment d’argent pour subvenir à mes besoins. J’ai donc persévéré dans mes Daimoku, dans ma participation aux activités bouddhiques et dans mon étude de l’enseignement de Nichiren Daishonin à travers ses écrits. 

En octobre 2021, j’ai rencontré un responsable du CSI qui évaluait l’impact de leurs activités. Nous avons discuté et il s’est avéré que l’entreprise que j’avais mise sur pied correspondait en tout point à l’une de leurs réalisations en cours pour le compte du gouvernement du Canada. Ma compagnie était axée sur l’apprentissage entre pairs ainsi que sur la recherche de méthodes de suivi pour analyser les résultats obtenus lorsque des individus se perfectionnent et aident les autres. J’ai alors passé une entrevue pour un emploi à temps plein. Quel ne fut pas mon étonnement en découvrant que le directeur de ce projet était le professeur de l’Université Queen’s qui avait recommandé ma candidature pour que j’intègre le Centre pour l’innovation sociale (CSI). Ce fut un moment marquant pour moi. 

Paluck avec sa mère, Preeti, et son père, Pradeep,
lors de la cérémonie de remise des diplômes de
son programme de maîtrise à l’Université Queen’s (juin 2022).
  

Aujourd’hui, je suis heureuse de travailler à temps plein pour l’organisme de bienfaisance CSI, sur cette initiative du gouvernement canadien qui aide les organisations du Canada à mesurer leur impact social tout en s’alignant sur les objectifs de développement durable (ODD) de l’Organisation des Nations unies. Grâce à cet emploi, je peux développer mon entreprise tout en aidant des milliers d’organismes et d’entrepreneur.e.s à quantifier l’impact généré par leurs activités et à en faire la promotion. Je me sens véritablement en harmonie avec les objectifs, la vision et les orientations de M. Ikeda pour l’établissement de kosen rufu. Mon cœur déborde de joie en constatant combien ce bouddhisme fonctionne. J’ai véritablement fait apparaître les meilleurs résultats possibles pour ma vie. 

Mon nouvel emploi me procure plusieurs avantages. Outre les congés de base, je bénéficie de quinze jours supplémentaires pour prendre soin de ma santé mentale. De plus, bien que je sois une employée du CSI, j’ai la chance d’être en contact avec des bailleurs de fonds susceptibles de contribuer au financement de ma propre entreprise. Mon gestionnaire est une personne bienveillante qui s’assure que je dispose de la visibilité, des opportunités et de tout le soutien requis. Bref, j’ai l’impression de travailler en compagnie de bouddhas, car la culture professionnelle de mon lieu de travail est formidable, et je me sens vraiment respectée en tant qu’être humain. 

Je suis également comblée de figurer sur la liste des « Leaders de demain au Canada » grâce au travail que j’ai accompli dans le domaine de l’impact social. Je sais que ces réussites sont dues au pouvoir de la pratique bouddhique qui me permet d’être la meilleure version de moi-même, jour après jour. À noter que je suis particulièrement fière d’avoir été invitée récemment à joindre le Groupe des Feuilles d’érable de la SGI du Canada, lequel est composé de jeunes femmes soutenant les activités bouddhiques en arrière-scène. Je poursuis mes dialogues avec mes ami.e.s, et j’ai introduit bon nombre d’entre eux et elles au bouddhisme, tout en continuant d’en démontrer la preuve factuelle. Mon mentor, M. Ikeda a déclaré :

« Nam-myoho-renge-kyo est le pouvoir fondamental de l’univers. Lorsque notre Daimoku est imprégné d’un vœu, nous pouvons harmoniser notre vie au rythme de l’univers et faire jaillir une vitalité, un courage et une sagesse illimités. Nous pouvons réaliser nos rêves et envelopper toutes les personnes de notre entourage, de notre société, voire du monde entier, dans le son et le rythme joyeux de la Loi mystique. »[6] 

Je fais le serment de maintenir ma pratique bouddhique au centre de ma vie, de faire surgir mon plus grand potentiel et d’être une preuve vivante de la puissance de la Loi merveilleuse afin d’encourager les autres. Je suis résolue à faire progresser kosen rufu en créant des valeurs, et à conserver ma foi dans le Gohonzon jusqu’à mon dernier souffle.

 

Publié en september 2024  ère nouvelle    

[1] Principe ou vérité ultime de la vie et de l’univers dans les enseignements de Nichiren; la Loi

de Nam-myoho-renge-kyo

[2] « Le général Tigre-de-Pierre », Les écrits de Nichiren, Vol. 1, p. 963. 

[3] Le terme impact social est généralement employé pour désigner les changements provoqués par une organisation sur ses parties prenantes (bénéficiaires, clients, salariés, actionnaires), et sur la société en général.

[4] « Vertu cachée et récompense visible », Les écrits de Nichiren, p. 916. 

[5] Troisième président de la Soka Gakkai (1960 à 1979) et président de la SGI de 1975 à 2023, décédé le 15 novembre 2023.

[6] Traduction libre, New Century, juillet 2021, p. 12.