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Bouddhisme, santé et gestion du temps

December 1, 2020

Par Ayako Ochi

Alors que j’étudiais la médecine à Osaka, au Japon, je me suis intéressée au christianisme après avoir lu un roman écrit par un auteur chrétien. J’ai assisté à quelques services religieux et acheté une bible. Par contre, même si j’avais aimé ce roman, quand il a été question de ma vie, il ne m’a pas semblé que ma nouvelle foi m’apportait de la sagesse. Puis, une nouvelle professeure est arrivée à mon école de médecine, et j’ai entendu une rumeur selon laquelle elle ne dormait que quatre heures par nuit. J’ai pensé que c’était remarquable, et que si je passais moi aussi moins de temps à dormir, je pourrais accomplir beaucoup plus de choses. J’ai reçu mon diplôme en 1992 et je me suis spécialisée en pédiatrie. Toutefois, pendant ma résidence, j’ai vraiment regretté d’avoir choisi de devenir médecin parce que la tâche était très stressante, et la responsabilité de s’occuper d’enfants malades trop lourde. Je crois que c’est parce que je manquais d’un fort soutien spirituel à cette époque-là que j’ai voulu quitter ce domaine. 

Je suis arrivée à Toronto en 1997 en tant que chargée de recherche à l’hôpital SickKids. Je suis immédiatement tombée amoureuse de cette ville et de cet établissement à cause de leur multiculturalisme, mais également parce que l’égalité entre les sexes y était plus présente qu’au Japon. J’ai aussi grandement apprécié les merveilleux membres de l’équipe du programme de « Chirurgie de l’épilepsie » dont je faisais partie. J’ai fait de grands efforts pour demeurer au Canada et, grâce à mes incroyables superviseurs, j’ai pu obtenir un poste à temps plein de neurophysiologiste (analyste des ondes cérébrales) à l’hôpital SickKids, et j’ai reçu le statut de résidente permanente en 2001. 

Un jour, j’ai acheté un billet d’avion dans une agence de voyage tenue par un membre de la SGI. Je lui ai mentionné que je m’intéressais au christianisme à cause des romans que j’avais lus et tant aimés au Japon. Il m’a répondu que de son côté, il pratiquait et propageait le bouddhisme de Nichiren Daishonin. Lorsqu’il m’a emmenée à une réunion de discussion pour la première fois en 2005, j’ai été surprise d’entendre des gens qui n’étaient pas japonais réciter Nam-myoho-renge-kyo* et gongyo* très correctement. Il m’a ensuite offert un livre d’introduction au bouddhisme dans lequel j’ai trouvé divers concepts très intéressants, plus particulièrement ceux des « Dix états » et des « Dix facteurs ». La notion qui m’attirait néanmoins le plus était celle de la « Non-dualité du corps et de l’esprit ». Il m’a semblé que le bouddhisme était en accord avec la raison tout en étant très en avance sur la science actuelle. En effet, la médecine et la science d’aujourd’hui ne tiennent pas compte de l’éternité de la vie et du cycle de la vie et de la mort parce qu’elles ne peuvent en démontrer la preuve. Lorsque j’ai lu à propos de ces concepts bouddhiques, j’ai instinctivement senti qu’ils étaient vrais. Je suis donc devenue membre de la SGI et j’ai reçu mon Gohonzon* le 6 novembre 2005. 

Après avoir commencé à pratiquer le bouddhisme de Nichiren Daishonin, j’ai observé trois bienfaits reliés à mon état de santé. Premièrement, une douleur intense que j’avais à l’épaule s’est graduellement dissipée au cours des premières années. Deuxièmement, mon sommeil s’est amélioré. Troisièmement, j’ai rencontré un merveilleux dentiste qui m’a posé un appareil dentaire pour corriger un problème de malocclusion. Cela m’a pris presque quatre ans, mais je peux maintenant apprécier de manger des sandwichs, du maïs et des pommes. 

Un autre bienfait que j’ai remarqué a été l’amplification de mes aptitudes musicales. Réciter Daimoku* quotidiennement avec une forte respiration abdominale a perfectionné ma voix pour le chant choral. De plus, en 2007,  j’ai réussi l’examen de la dixième année de piano et celui d’exécution pianistique de l’Associate of the Royal Conservatory of Toronto (ARCT) en 2016.  Grâce à ma mère, dont j’ai hérité d’un corps en santé, je n’étais jamais allée consulter un médecin entre 1997 et 2015. Cependant, quand l’un de mes proches a soudainement contracté une maladie sérieuse, j’ai réalisé qu’il me fallait moi-même passer un bilan de santé. J’ai consulté un médecin de famille pour la première fois, au Canada. À ce moment-là, j’avais remarqué des saignements irréguliers entre mes menstruations. Cette visite médicale m’a permis d’apprendre que j’avais quelques fibromes. Les saignements ont augmenté petit à petit et j’ai éventuellement souffert d’anémie chronique. Finalement, j’ai subi une chirurgie microscopique pour enlever les fibromes en janvier 2018. L’intervention chirurgicale a rapidement été programmée, et ensuite réalisée sans complication ni douleur. 

J’avais demandé aux membres du Groupe des femmes de mon district de réciter Nam-myoho-renge-kyo  pour le succès de ma chirurgie mineure. J’ai profondément ressenti le pouvoir de la pratique bouddhique au moment où les membres priaient devant le Gohonzon pour ma protection et le succès de l’intervention chirurgicale. En même temps, je me suis demandé comment ces gros fibromes avaient pu se former dans mon corps! J’en ai conclu que la cause était le stress et le manque de sommeil. Je dormais en moyenne cinq à six heures chaque nuit afin de trouver le temps nécessaire pour remplir toutes mes obligations, dont ma participation à quatre chorales différentes, mon poste à temps complet en pratique clinique et recherche à l’hôpital SickKids, ma préparation à l’examen de piano de l’Associate of the Royal Conservatory of Toronto et mes activités de responsable de district de la SGI. Depuis le jour où j’avais commencé mes études en médecine, je croyais que c’était une vertu de peu dormir. À la suite de mon opération, j’ai dû admettre que c’était faux. J’ai installé des applications sur mon téléphone pour mesurer la qualité et la quantité de mon sommeil. Cela m’a appris qu’on avait besoin de sept à neuf heures de sommeil par nuit. J’ai alors pris la décision de faire preuve de sagesse et de ralentir ma cadence. 

Je me suis ainsi aperçue que le fait de couper mon sommeil de cinq à six heures chaque nuit pour accomplir autant de tâches dans la journée s’apparentait à « l’état d’avidité » en bouddhisme. J’ai aussi pris conscience que pendant notre sommeil, notre corps continue de réparer nos cellules et notre système immunitaire. J’ai commencé à faire des exercices avec des poids et haltères et à suivre un programme de cardio régulièrement, car mes tests sanguins avaient démontré que j’avais un risque de diabète. J’ai réalisé que de faire régulièrement de l’exercice développe vraiment mon énergie vitale et ma concentration, tout en assurant la bonne qualité de mon travail, de mes sessions musicales et de mon sommeil. Parfois la liste de ce que j’ai à faire s’allonge rapidement comme dans une partie de Tetris, provoquant chez moi une forme de panique. C’est pourquoi, prier devant le Gohonzon a été très utile pour venir à bout de mon anxiété, repenser à mes priorités et m’efforcer de faire de mon mieux dans chacune de mes activités. Désormais, au lieu de me plaindre en silence, je prie pour obtenir la meilleure analyse possible des ondes cérébrales à l’hôpital SickKids, pour parvenir à communiquer avec mon auditoire pendant mes performances musicales et pour avoir des rencontres joyeuses et enrichissantes lors des activités de la SGI. Chaque jour, je récite sincèrement Daimoku  pour moi-même, les membres de la SGI, ma famille et mes amis, afin d’être en bonne santé, de vivre longtemps, de ne pas avoir d’accidents ou de blessures, et de ne pas subir de désastres ni d’être victime d’un incendie. Je prie également pour approfondir ma foi et être capable de partager cette merveilleuse pratique bouddhique avec plein de gens autour de moi. 

Ayant été très touchée par l’expérience inspirante d’une pratiquante du Groupe des jeunes femmes qui lisait La nouvelle révolution humaine tous les matins et ce, avant même de toucher à son téléphone, j’ai décidé de lire moi aussi ce roman de Daisaku Ikeda1. J’en suis actuellement au volume 12. Je reçois donc quotidiennement des conseils personnels de mon mentor. Réciter Nam-myoho-renge-kyo avec sincérité devant le Gohonzon et lire La nouvelle révolution humaine chaque jour me donnent de la force et du courage tout en décuplant mes capacités de compassion et de sagesse. 

J’aimerais d’ailleurs citer un passage du chapitre « Sabre orné de joyaux » :

« Le temps passe rapidement lorsque nous nous engageons sincèrement dans les activités de la Soka Gakkai. Mais lorsque nous nous fixons une limite de temps, nous trouvons des façons innovantes pour être plus efficaces et éviter de faire les choses par habitude. Nous pouvons également prévenir les accidents. C’est de cette façon que nous créons des valeurs. »2

C’est pourquoi, je suis déterminée à progresser dans chacun des nombreux aspects de ma vie avec le président Ikeda, tout en continuant d’accroître mes qualités humaines.    

__________________  

1 Actuel président de la Soka Gakkai internationale (SGI). 

2 Traduction libre, La nouvelle révolution humaine, volume 8, p. 93. 

* Consulter le glossaire en troisième de couverture.

 

Publié en septembre 2020 Ère nouvelle