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Transformer les difficultés en bonne fortune

December 23, 2016

Par Idania Carcamo

Idania avait huit ans quand elle a récité Nam-myoho-renge-kyo* pour la première fois au Nicaragua. Cependant, ce n’est qu’en 2007, lorsqu’elle est arrivée à Frédéricton, au Nouveau-Brunswick, avec ses parents et sa sœur cadette, qu’elle a commencé à pratiquer le bouddhisme de Nichiren Daishonin sérieusement.

J’avais toujours voulu aller à l’université au Canada. Toutefois, lorsque je suis arrivée au Nouveau-Brunswick, à l’âge de 20 ans, je ne pouvais ni parler ni écrire en anglais. Ayant donc beaucoup de difficulté à communiquer, je ne trouvais que des emplois mal rémunérés. J’ai travaillé comme ouvrière sur une ligne de production dans une boulangerie où j’ai souffert à cause de la discrimination, de l’isolement et de mon incapacité à m’exprimer. Pendant deux ans, je me suis sentie déprimée, seule et inquiète relativement à mon avenir. Néanmoins, grâce au pouvoir du Daimoku* qui m’a insufflé de la force et de la motivation, un changement s’est opéré en moi. Je me sentais plus centrée, plus connectée avec ma nature de bouddha. Ainsi, après plusieurs mois de récitation quotidienne, j’ai pris conscience que je devais changer intérieurement si je voulais que ma situation s’améliore. Il me fallait devenir une meilleure personne, changer ma façon de penser et développer mon courage et ma sagesse.

Un encouragement de Daisaku Ikeda1 m’a alors particulièrement inspirée : « Même dans les moments difficiles, il est important pour chacun de nous de décider que nous sommes l’étoile, le protagoniste, le héros de notre vie et de continuer d’avancer. Nous rabaisser et éviter daffronter les obstacles qui se présentent à nous conduit inévitablement à la défaite. En nous renforçant et en élevant notre état de vie, nous pouvons à coup sûr trouver une solution. Tant que nous conservons la Loi mystique tout au long de notre vie, nous pouvons sortir de nimporte quelle impasse et surmonter nimporte quel obstacle. Nous serons aussi capables de mener tous ceux qui souffrent vers le bonheur. » 2

En 2009, suite au courage que j’ai tiré de ma pratique bouddhique, j’ai décidé de m’inscrire au collège afin d’étudier en technologie du génie civil. J’éprouvais beaucoup de doutes quant à ma capacité de mener mes études à terme, mais j’ai continué de réciter Nam-myoho-renge-kyo et d’étudier avec ardeur. En 2011, j’ai obtenu mon diplôme avec de très bonnes notes et j’ai même reçu une offre d’emploi… une semaine avant ma graduation! J’étais très heureuse et enthousiaste devant mes réalisations. Deux plus tard, cependant, les tâches exigées par mon poste sont devenues répétitives et ennuyeuses. Je ne ressentais plus de satisfaction ni de sentiment d’accomplissement dans mon travail. J’ai commencé à négliger ma pratique bouddhique et j’ai cessé d’assister aux rencontres pour finalement complètement arrêter de réciter Nam-myoho-renge-kyo. Une fois de plus, je me suis sentie seule, déprimée et vide.

Éventuellement, me retrouvant dans une véritable impasse, j’ai renoué avec la SGI. J’ai été touchée pas l’accueil chaleureux des membres à mon égard lors de mon retour dans les activités bouddhiques. J’ai à nouveau prié pour développer ma sagesse. Cette fois-ci, je voulais vraiment savoir si les problèmes auxquels je faisais face étaient inhérents à mon état de vie ou à mon travail lui-même. J’ai récité Daimoku avec la ferme intention de trouver l’origine de mon malheur. Monsieur Ikeda nous encourage à prier sincèrement pour comprendre notre situation et faire surgir la sagesse afin de poser la meilleure action possible. Quant à Nichiren, il a écrit : « Quand le ciel est clair, la terre est visible. De même, celui qui connaît le Sûtra du Lotus comprend le sens de toutes les affaires de ce monde.»3

En 2013, un an après mon retour à la pratique bouddhique, j’ai décidé de m’inscrire à l’université pour faire un baccalauréat en génie civil. Durant la première session, j’ai obtenu de mauvaises notes ce qui a eu pour effet de me décourager. J’ai sérieusement songé à abandonner mon rêve de fréquenter l’université pour retourner à mon travail de technicienne en génie civil.

Encore une fois, je sentais que je n’étais pas à la hauteur pour faire des études postsecondaires. Cette fois-ci, par contre, j’ai prié avec beaucoup de conviction et de détermination, j’ai étudié la revue New Century et demandé des directives auprès des aînés afin de rassembler le courage nécessaire pour continuer mes études à l’université et faire de mon mieux. J’ai finalement téussi  ma première année universitaire malgré les doutes persistants et le sentiment que je ne manifestais pas mon plein potentiel.

Un jour, une responsable aînée de la SGI du Nouveau-Brunswick m’a encouragé, ainsi qu’un autre pratiquant également étudiant à l’université, à donner une présentation d’introduction au bouddhisme de Nichiren Daishonin aux membres du Unitarian Center, un carrefour religieux et spirituel de Frédéricton. L’événement a remporté un franc succès, ce qui a contribué à reconstruire mon estime de moi et ma confiance. J’ai été tellement motivée que j’ai commencé à accueillir des réunions de discussions chez moi, une fois par mois, avec la collaboration de quelques étudiants. J’ai cessé de me concentrer sur mes faiblesses, préférant utiliser toute mon énergie à préparer les documents d’étude pour les rencontres. J’ai aussi cessé de m’inquiéter de mon accent et de mes conditions de vie précaires, pour me concentrer sur les activités bouddhiques, récitant Nam-myoho-renge-kyo sans relâche dans le but d’initier d’autres jeunes au bouddhisme de Nichiren Daishonin.

Soudainement, j’ai réalisé que tout se passait bien à l’université et que mes notes s’étaient améliorées de manière constante. Comme ma confiance et ma personnalité semblaient attirer les gens, j’ai cessé de me sentir seule et déprimée. De plus, ma relation avec ma famille et mes amis s’est grandement améliorée. Je ne cacherai pas que, de temps en temps, je rechute dans mes tendances négatives. Je fais encore des erreurs et travaille toujours à améliorer mon mauvais caractère mais je ne laisse plus la négativité influencer mon état de vie. Dès que je sens que je passe une mauvaise journée, je m’assois devant mon Gohonzon* et je prie jusqu’à que mes inquiétudes et ma tristesse se dissipent. Il s’est écoulé un an et demi depuis que mon acolyte et moi avons commencé à faire des rencontres d’étude chez moi. Je ressens énormément de gratitude pour tous les bienfaits que j’ai obtenus. Une jeune femme que j’ai initiée à la pratique bouddhique il y a deux ans a reçu son Gohonzon au mois d’août 2016. Puis, en décembre 2016, quatre mois avant l’obtention de mon diplôme, j’ai eu une offre d’emploi de la part d’une prestigieuse entreprise de construction.

Aujourd’hui, je peux affirmer avec confiance à quiconque qui est aux prises avec des difficultés similaires aux miennes que peu importe à quel point la situation actuelle peut sembler pénible, il s’avère nécessaire de continuer d’avancer et de réciter Daïmoku. Éventuellement, tout rentre dans l’ordre. S’il le faut, on peut verser des larmes mais n’abandonnons jamais nos rêves. Ne nous sous-estimons pas malgré tous les obstacles. 

Je peux maintenant affirmer que je suis infiniment plus sage et heureuse que la jeune femme anxieuse et déprimée qui est arrivée au Canada il y a dix ans. Lorsque je regarde mon comportement en rétrospective, je constate que j’avais une personnalité toxique en raison de mon manque d’estime personnelle. Aujourd’hui, je comprends que la vie est précieuse. J’ai adopté une attitude plus optimiste et proactive. Je suis désormais capable de relever les défis avec courage, sachant qu’en partageant le bouddhisme de Nichiren Daishonin avec les autres, je les aide à faire de même dans leur vie. Mon cœur est reconnaissant envers ma famille qui a toujours été présente pour m’encourager et me donner de précieux conseils. J’apprécie aussi le fait d’avoir reçu le Gohonzon et j’éprouve énormément de respect envers les membres de mon district pour leur soutien constant. Mais par-dessus tout, j’estime mon mentor, Daisaku Ikeda, dont les mots cités ici-bas résonnent dans mon cœur. « En nous consacrant sérieusement à nos activités dans la SGI, nous acquérons l’habileté de transformer nos difficultés et nos obstacles en bienfaits. Nous reconnaissons que les désirs terrestres et les illusions mènent à l’illumination, et que les souffrances de la naissance et de la mort sont le nirvana. Peu importe à quel point notre situation nous semble difficile, nous pouvons la transformer en espoir et en bonne fortune en bonheur éternel. C’est vraiment incroyable! »4 

J’ai été initiée au bouddhisme par un membre de ma famille il y a 20 ans. Je suis heureuse que cette personne m’ait présenté la pratique bouddhique, car celle-ci a eu plus d’effet sur moi que n’importe autre religion, livre de développement personnel ou conférencier motivateur. Le bouddhisme me fournit des outils puissants et utiles qui m’aident à vivre une existence pleine de sens. J’attends avec impatience la prochaine étape dans mon parcours et je suis déterminée à partager cette profonde philosophie avec de plus en plus de gens afin qu’ils puissent établir un bonheur durable dans leur vie, peu importe les obstacles qu’ils rencontreront. Je me suis également fixé l’objectif d’étudier et de lire davantage les écrits de Daisaku Ikeda afin de pouvoir expliquer aux gens, avec des termes simples, en quoi consiste la véritable essence du bouddhisme de Nichiren. 

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1 Actuel président de la Soka Gakkai Internationale (SGI).

2 Traduction libre, Faith into Action [La Foi en action],  p. 206.

3 Les Écrits de Nichiren, p.381.

4 Traduction libre, Faith into Action [La Foi en action], p.214.

* Consulter le glossaire en troisième de couverture.